1969, année érotique est pourtant
la queue d'une comète terrestre
était visible dans le ciel en attente
Les yeux levés, fier de la conquête
L'homme trouva la lune du poète
et foula de son pied trop lourd
le sol fait de silence, solitaire
et signa d'un drapeau de sourd
Course contre la montre pour gagner quoi?
Être le premier foulant le désert de solitude
que cela se sache, jusque dans les médias
Ce n'est pas un pas de rêve, mais un pas de ruse
Et pourtant l'idée première était belle
Même le poète avait quelques scrupules
de sentir tout au fond de son être
cette envie, enfin connaître la brune
Lorsque le vent va monter et qu'elle se fait sombre
Claire en hiver, pour faire de la nuit un presque jour
Mon ami Pierrot qui séjourne sûrement dans l'ombre
Savoir enfin pourquoi il nous tiraille, cet astre fou.
Rien, rien n'y si trouve, rien d'autre que des milliers de rêves
enfouient depuis toujours dans la poussière fine
entre lumière de soleil et songe lunaire
le poète à ses secrets que personne dévoile ici
Le temps s'écoula et donna d'autres traversées
Mars en août, et même le tour du soleil en juillet
On va voir la lumière de la voûte
en oubliant qu'il y a des étoiles qui se voûtent
La terre en abrite par millions, couchant dehors.
Le ventre vide, les enfants de la terre
regardent et cherchent, le regard vers le sol
juste de quoi manger, dans la clarté millénaires