Les codépendants sont parmi les êtres les plus aimants, les plus généreux, les plus bienveillants et les plus attentifs. Juste, ils se sont laissés piéger par des comportements qui leur nuisent. »
Définition donnée par l’auteur du livre : vainccre la codependance en 1ère page :
« Codépendant : individu s’étant laissé affecter par le comportement d’autrui et se faisant une véritable obsession de contrôler le comportement des autres. » (avec la pensée de les aider, en se croyant responsable, le seul et indispensable « sauveteur » mais n’assumant pas la bonne marche de sa propre existence !)
Résumé au dos de la couverture :
« Si vous vivez avec une personne dépendante d’une drogue comme du travail, si vous êtes toujours prêt à voler au secours d’un tiers en sacrifiant votre propre épanouissement, si vous vous sentez responsable de tous et de tout parce que les autres ne se sentent responsables de rien, vous êtes codépendant.
Ce livre vous montrera comment vous affranchir des problèmes des autres et vous épanouir pour ensuite mieux les aider. Il vous rendra votre liberté. »
« Que la personne qui trouble votre vie soit ou ait été : un adolescent en révolte, un mari déprimé, un parent névrosé, un malade chronique, un obsédé du travail, de la nourriture ou du sexe, un alcoolique, un joueur invétéré, un criminel, un autre codépendant ou toute combinaison possible de ces troubles, ce livre s’adresse à vous, codépendant. »
Melody Beattie, américaine, maman de deux jeunes enfants, s’implique beaucoup dans cet ouvrage. Elle témoigne de sa prise de conscience de ce phénomène chez ses plus proches, dans sa vie privée, à partir de sa propre dépendance à l’alcool, puis professionnellement, chez elle-même, dans son travail comme conseillère dans le domaine de la dépendance chimique.
- A partir de son expérience, de son chemin personnel, de son observation,
- de son travail de thérapeute, de ses erreurs, de ses recherches,
elle essaie de définir ce concept et propose des moyens concrets, issus des groupes de soutien des dépendants de l’alcool ou de leurs cohabitants.
Pas de « solutions » pour aider votre proche, mais un accompagnement pour vous comprendre vous-mêmes et vous changer vous-même ! Il aura alors plus de chances de s’en sortir aussi !
Apprendre à prendre soin de vous-même ! Apprendre à agir et anticiper, choisir son mode d’action et non plus seulement subir et « réagir » !
Melody est croyante et invite à se faire aider non seulement par un groupe de soutien, un thérapeute mais aussi personnellement en parlant à « sa Puissance Supérieure ».
Tout la démarche de travail est psychothérapeutique. Elle parle de cette démarche spirituelle de façon discrète, ponctuelle mais audacieusement comme quelque chose de naturel et nécessaire.
Elle choisit l’interactivité, et propose ce livre comme un outil pédagogique avec exercices pratiques. Chaque chapitre se termine par des questions personnelles pour travailler sur soi, non reprises dans ce résumé.
Deux parties dans ce livre :
1. Qu’est-ce que la codépendance et qui en sont les victimes ?
2. Les fondements du respect de soi.
1. La codépendance et ses victimes.
« J’ai vu des gens qui donnaient sans compter, mais ne savaient pas recevoir.
J’ai vu des gens donner, donner jusqu’à la colère, jusqu’à l’épuisement total. J’ai vu des gens donner puis abandonner.
J’ai travaillé avec des femmes qui n’avaient pas leurs pareilles pour prendre soin de leur entourage ; pourtant, ces femmes doutaient de leur propre capacité à prendre soin d’elles-mêmes…
Bonne épouse, bonne mère, bon mari, bon frère ou bon chrétien : vouer sa vie à faire le bonheur des autres, ne pas savoir dire « non » et même prendre les devants…sans retour en échange…
Écoutons Marlyse : « Oui, mais quand je ne fais pas ce que l’on attend de moi, je me sens coupable… Coupable quand je ne corresponds pas aux critères que je me suis donnés, à l’idée que je me faisais d’une bonne épouse, d’une bonne mère… En fait je planifie mes journées en fonction de ma culpabilité. »
J’ai vu des gens absorbés dans les problèmes des autres au point de ne plus avoir le temps d’identifier ni de résoudre les leurs.
J’ai vu des gens qui se ruaient d’une activité à l’autre mais n’étaient plus que des coquilles vides.
Des gens qui n’avaient de cesse de faire plaisir, de plaire, mais des martyrs, des stoïques… et des tyrans, au jugement impitoyable sur les autres ! A la fois, que de dons, mais aussi que de mal-être et de souffrance ! »
« Ma famille, mes amis, me considèrent comme très forte : « On peut toujours compter sur elle ! Elle est toujours là ! Elle domine la situation ! Toujours prête à donner un coup de main ! … J’aime cette opinion de moi…mais je la paie cher, en réalité, je suis en train de me désagréger, silencieusement mais sûrement. »
C’est à la fin des années 70 que le mot « codépendance » a fait son apparition dans le langage thérapeutique, dans les centres de traitement de la dépendance chimique et des programmes en Douze Étapes traitant des troubles compulsifs : Apparition d’un état physique, mental affectif et spirituel particulier en réaction à une dépendance d’un proche. Adaptation auto-destructrice sous couvert de don de soi.
Au lieu d’une définition figée, l’auteur préfère de nombreuses « mises en images » de « cette dépendance spéciale, envers des gens spéciaux. »
La codépendance est un phénomène complexe qui « prend » sur des situations très nombreuses et très différentes, à des degrés divers, de la légère affection à l’esclavage…
Le fondement de la définition et de la guérison, ce n’est pas l’autre personne…
Le fond du problème est en nous, dans la façon dont nous nous sommes laissé affecter par le comportement de l’autre et la façon dont nous l’aidons, ou pensons l’aider.
Certains codépendants veulent et doivent s’entourer de malades ou de dépendants pour chercher leur bonheur par des chemins malsains.
La seule personne que nous puissions changer, contrôler, c’est nous-même !
suite sur la page:
http://www.cheminementspirituel.net/vaincre-co-dependance.html